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collections:valorisation:auteurs:dehio_georg [2018/12/18 14:42] Laurent Vila |
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Aux vues de l'ampleur et de la richesse du programme énoncé, celui-ci s'arrête au début de la Renaissance avec l'étude de la Chartreuse de Pavie, unique représentant de la Première modernité au sein de cet ouvrage. Englobant autant l'architecture allemande que française, italienne espagnole et anglaise, cette limitation chronologique fait également suite à la redécouverte de l'art médiévale au cours du XIXe siècle mais aussi au désintérêt d'alors pour les périodes Baroque et Rococo. L'approche des deux auteurs se veut purement formaliste avec une description très précise des monuments étudiés, se plaçant ainsi dans la droite lignée des travaux de Jules Quicherat (Paris, 1814-1882). En effet, les études systématiques de ce dernier sur l'architecture médiévale publiées dans la //Revue archéologique// (1850-1854) sont mentionnées par G. Dehio comme étant les premiers travaux sérieux dans ce domaine. Par la suite, c'est au cours de sa titularisation à Strasbourg, que sera publié, entre 1905 et 1912, son fameux ouvrage //Handbuch der deutschen Kunstgeschichte//, plus connu sous le nom simplifié de //Dehio//. Recensant et décrivant l'ensemble des monuments historiques allemands, cette somme, constituée de cinq volumes à son origine, se verra rééditée et augmentée à de nombreuses reprises. Néanmoins, lors de son arrivée à la tête de l'Institut d'Histoire de l'Art de Strasbourg en 1893, Georg Dehio privilégia l’enseignement de l'Histoire de la peinture et plus particulièrement celle de Raphaël et de la Renaissance, avant de l'étendre depuis l'art paléochrétien jusqu'aux périodes Baroque et au Rococo, désormais réhabilitées. | Aux vues de l'ampleur et de la richesse du programme énoncé, celui-ci s'arrête au début de la Renaissance avec l'étude de la Chartreuse de Pavie, unique représentant de la Première modernité au sein de cet ouvrage. Englobant autant l'architecture allemande que française, italienne espagnole et anglaise, cette limitation chronologique fait également suite à la redécouverte de l'art médiévale au cours du XIXe siècle mais aussi au désintérêt d'alors pour les périodes Baroque et Rococo. L'approche des deux auteurs se veut purement formaliste avec une description très précise des monuments étudiés, se plaçant ainsi dans la droite lignée des travaux de Jules Quicherat (Paris, 1814-1882). En effet, les études systématiques de ce dernier sur l'architecture médiévale publiées dans la //Revue archéologique// (1850-1854) sont mentionnées par G. Dehio comme étant les premiers travaux sérieux dans ce domaine. Par la suite, c'est au cours de sa titularisation à Strasbourg, que sera publié, entre 1905 et 1912, son fameux ouvrage //Handbuch der deutschen Kunstgeschichte//, plus connu sous le nom simplifié de //Dehio//. Recensant et décrivant l'ensemble des monuments historiques allemands, cette somme, constituée de cinq volumes à son origine, se verra rééditée et augmentée à de nombreuses reprises. Néanmoins, lors de son arrivée à la tête de l'Institut d'Histoire de l'Art de Strasbourg en 1893, Georg Dehio privilégia l’enseignement de l'Histoire de la peinture et plus particulièrement celle de Raphaël et de la Renaissance, avant de l'étendre depuis l'art paléochrétien jusqu'aux périodes Baroque et au Rococo, désormais réhabilitées. | ||
- | Source : CHATELET-LANGE, Liliane, "L'institut d'Histoire de l'Art de Strasbourg", dans //Formes, Bulletin de l'Institut d'Histoire de l'Art de Strasbourg//, n° 7, 1989, pp. 22-24. | + | Source : CHATELET-LANGE, Liliane, « L'institut d'Histoire de l'Art de Strasbourg », dans //Formes, Bulletin de l'Institut d'Histoire de l'Art de Strasbourg//, n° 7, 1989, pp. 22-24. |