Focalisation sur le peer review : oubli d’autres indices de visibilité (workshops, blogs…) ⇒ Faire connaître ses travaux indépendamment des grandes revues.
Production scientifique INRIA : 30% seulement dans des revues. 40% dans des workshops et des conférences car besoin d’une diffusion rapide de l’info.
2005 : incitation forte à déposer les publications dans HAL. Les bibliographies affichées sur le site de l’INRIA sont extraites de HAL uniquement. Développement du portail HAL-INIA et d’outils facilitateurs (export de bibliographies, élargissement de la notion de publication pour déposer des images et des vidéos, génération dynamique de bibliographies, BibTEX). Grâce à l’incitation, la moitié des publicationss était dans HAL.
Politique définie il y a 1 an et demi.
Dépôt obligatoire, utilisation exclusive de l’AO pour évaluation et rapports d’activité. Ce qui n’est pas dans HAL est invisible pour l’institution.
Politique pour le gold : rejet systématique du modèle hybride ⇒ pas de prise en charge des APC. Mise en place d’un suivi des APC. Expérimentation de nouveaux modèles de publication (Episciences).
L'obligation de dépôt concerne tout ce qui apparaît dans le rapport annuel d’activité. Le mandat est centré sur le manuscrit auteur après relecture (pas le PDF éditeur). La notion d’embargo ou de barrière mobile n’apparaît pas dans la politique de l’INRIA. L’INRIA considère que la signature du contrat n’a pas de valeur : les chercheurs de l’INRIA se sentent protégés par la politique de l’institution et par la taille de HAL ⇒ peu importe ce qu’on signe, on met en ligne ! Pas de bouton “tiré à part”. Les éditeurs n’oseront pas attaquer une institution, mais si un chercheur le fait individuellement cela peut être un peu risqué.
L'accompagnement des chercheurs est nécessaire : dépôt unique, appui documentaire, services associés.
Suivi du gold avec centralisation budgétaire (ouverture d’une ligne nationale annuelle). Encouragement à ne pas utiliser de fonds de recherche pour la publication (frais de publication = frais d’infrastructure, et non frais de recherche). Pas de limite a priori : liberté du chercheur de choisir. Mais mise en place d’un tableau de bord en repérant des éditeurs prédateurs, discussion avec les chercheurs autour des demandes « inhabituelles » (APC très élevés), information des chercheurs et contrôle de l’évolution du budget global. Modèle auteur-payeur affecte particulièrement les organismes de recherche car publient beaucoup et lisent moins qu’une université car pas d’étudiants.
Accepter l’autoplagiat car la pensée scientifique évolue : continuum entre l’idée que l’on poste sur Twitter, puis qu’on creuse sur son blog, puis qu’on met en forme dans une publication.
Les chercheurs peuvent agir en citant en priorité des publications en OA, en déposant, en publiant les actes des colloques qu’ils organisent en OA…
Systématiser l’obligation de dépôt, communiquer sur les enjeux, évaluer les chercheurs et la recherche avec d’autres critères que les citations et la renommée des éditeurs.
Politique INRIA : refuser de suivre la ligne imposée par les éditeurs en refusant les embargos. Volonté politique au niveau de la direction de l’INRIA.
accéder à des rapports, des posters, d’autres types de publications que des articles et que ce qui est publié par les éditeurs. Rend visible l’activité scientifique dans toute sa diversité, et pas seulement sur l’activité de publication dans des grandes revues.
Prescription par des pairs avancés, sollicitation directe des chercheurs entre eux
Formation, manuels d’utilisation : formation efficace quand elle est sur demande, quand le chercheur rencontre un problème
Intermédiation centralisée au dépôt : avoir des correspondants, des personnes dédiées
Gestion du copyright : prise en charge des questions de droit par l’équipe de l’AO
Statistiques d’utilisation
Sur RePEC : certification de l’article par un pre-reviewing
Pages auteurs : profil, CV…(cf. outil de CV d’Archimer) avec garantie de la qualité des informations (affiliations…)
Interconnexion avec les autres plateformes
Médiation et relations de services : possibilité de poser des questions, de proposer des améliorations
IFREMER : OA facilitateur de l’activité scientifique, fait partie du métier de chercheur, permet de diffuser d’autres pratiques de recherche (diffuser des working papers).
La science dépend de qui choisit quoi comme problème, où, comment. Loin d’être universelle, la science pose des questions qui dépendent d’intérêts économiques, politiques, sociaux…
La production de la science en Europe au XVIIe siècle a entraîné la mise en œuvre d’une convergence entre des savants dispersés ⇒ création d’institutions qui conduisent à une homogénéisation des questions posées dans toute l’Europe. Création d’un champ et d’un réseau de discussion à travers l’Europe qui fonctionne de manière concurrentielle et polémique mais coordonnée. Propagation de cette science européenne par l’exploration et la colonisation.
L’éditeur regarde si l’article proposé est de bonne qualité et si l’auteur vient d’une institution qui va apporter du prestige à la revue ⇒ pour survivre dans environnement concurrentiel . Prestige personnel de l’auteur apporte prestige à la revue.
Sujets chauds : sujet à la mode sur lequel tout le monde se précipite pour être le premier. Sujets chauds : ce qui est financé (ex : financement Europe et USA pour recherches sur le cerveau car les maladies touchent population vieillissante) ⇒Sujets de recherche naissent d’intérêts.
Dans le cas des revues, la concurrence est gérée par le facteur d’impact.
si ils travaillent sur un sujet local qui n’est pas relié à un sujet chaud, ils ne se feront pas publier. S’ils se font publier, ils ne seront pas lus. Manque de reconnaissance. Le chercheur du Sud doit s’intéresser à un sujet chaud, se faire financer, et essayer de trouver des postes au Nord. Les étudiants/doctorants du Sud qui ont travaillé sur des projets/programmes financés par l’OCDE, ont déjà des habitudes de travail venant des pays du Nord ⇒ servent les intérêts des pays du Nord.
Solution ? Briser le cercle infernal des grandes revues. Si on publie localement, la publication est considérée comme médiocre. Créer des masses critiques de chercheurs dans des champs particuliers qui puissent ainsi travailler de manière autonome et exposer leurs travaux localement mais aussi à l’international.
ensemble de revues (6000), bourses, pour l’Amérique latine en sciences sociales. Fait passer un ensemble de tests aux revues pour évaluer leur qualité
plateforme des revues (1200) en sciences biomédicales
Ambition de créer une plateforme pour les pays du Sud. Travaille sur la professionnalisation des revues. Problème : Scielo a commencé à essayer d’avoir un facteur d’impact Thomson Reuters, et les grands éditeurs commencent à essayer de racheter des revues ⇒ il faut développer ses propres valeurs
plateforme de publication en sciences sociales (700 revues)
Tente de définir ses propres méthodes et métriques d’évaluation, en dehors du facteur d’impact.
Possibilité de transformer la plateforme en « méga revue », comme PLOSone : un article soumis à la plateforme pourrait être évalué par plusieurs comités éditoriaux de la plateforme. Renforcement de la qualité.
Soutien financier de Scielo : apporté par les organismes et les institutions de recherche d’Amérique latine.
Amérique latine pourrait être un modèle pour le monde arabe.
Dans ces nouveaux systèmes, le libre accès trouve sa place naturelle : permet de construire une science vraiment universelle, rééquilibrée.
Situation OA dans les pays arabes : seulement 12 archives ouvertes dans les pays arabes. Absence de politique et de volonté nationale.
Projet de création d’une AO à la Manouba : une enquête a été menée auprès des chercheurs de la Manouba, toutes disciplines confondues. 64% des chercheurs connaissent le mouvement de l’OA mais ils connaissent mieux la voie dorée que la voie verte (ex : seulement 8% des chercheurs en informatique connaissent ArXiv). 60% des chercheurs utilisent des sources en libre accès comme source d’information. Souvent, les chercheurs utilisent ArXiv par exemple pour consulter, mais sans déposer, et sans savoir que c’est une AO et que ça fait partie de l’OA. Très grande majorité des chercheurs ne connaissent pas les initiatives en faveur de l’OA, les licences CC.
Bien que 60% n’aient jamais déposé ou publié en OA, 92% sont prêts à le faire.
Ceux qui pratiquent déjà : surtout des articles dans revues à comité de lecture, et actes de colloques. Réticences à l’OA : chercheurs les plus jeunes, et les plus âgés. Inconvénients de l’OA selon les chercheurs : contradictoire avec les politiques des éditeurs, risque de plagiat, absence de peer review, procédures compliquées
Les chercheurs sont surtout des utilisateurs consommateurs, mais pas des producteurs. Grande confusion chez les chercheurs. Sensibilisation nécessaire ! Prétendent connaître mais ne connaissent pas réellement.
Un épijournal est une revue composée d’articles déposés dans une AO. Episciences : lié à CWI, ArXiv, HAL.
Un métacomité sélectionne les revues en fonction de leur qualité et garantit le niveau scientifique : création de nouvelles revues ou accueil de revues existantes, auparavant commerciales ou en OA (ex : DMTCS : revue auparavant sur OJS mais non reliée à une AO et que le rédacteur en chef a souhaité relier à HAL).
Valide les nouvelles entrées dans le dispositif.
Convaincre des revues de quitter des éditeurs commerciaux pour rejoindre Episciences. La plateforme Episciences gère tout le workflow de publication.
Pour soumettre un article à une épi-revue, l’article doit être dans une AO. Episciences permet de labelliser les articles. Comme l’article est dans une AO, l’auteur n’est pas anonyme pour les reviewers. Si l’article est rejeté, il reste quand même dans une AO.
Prise en charge des activités éditoriales par l’INRIA (personnel dédié). Workflow pris en charge par les scientifiques.
Facteurs de succès : engagement des établissements, engagement des scientifiques qui doivent utiliser les épi-revues comme ils utilisent les revues traditionnelles.
Deux communautés scientifiques se sont emparées du projet : mathématiques et INRIA
Workflow : l’auteur dépose son article en AO et le soumet à une épirevue. Le rédacteur en chef de la revue le reçoit et sollicite des relecteurs. Echanges relecteurs/auteur. Acceptation ou rejet.
Demandes d’ISSN, signalement des revues dans le DOAJ. Dans le cas de revues existantes : reprise des données. Développements en cours : export OAI-PMH, export XML.
Service édition scientifique INRIA créé en septembre 2014. 1,95 ETP. Pilotage scientifique L. Romary.
Objectif : construire un service de publication scientifique via une plateforme publique avec Episciences et d’autres partenaires.
Pour la communauté en informatique, les conférences sont devenues un mode de publication extrêmement important et ont envahi les revues ⇒ place pour un nouveau modèle de publication, dans l’espace laissé vide par les conférences.
Le dépôt des articles en AO permet d’avoir un retour et des commentaires d’autres chercheurs, d’une manière décorrélée du processus de publication. Permet de combiner les avantages de l’AO (rapidité) et la validation par les pairs. Système qui n’est pas lié au modèle gold, ce qui permet de conserver l’indépendance financière et donc scientifique.
L'INRIA est ouvert à des partenariats (avec presses universitaires ? Modèle à inventer). Le texte intégral de l’article soumis n’est pas dans Episciences : Episciences ne récupère que les métadonnées. Techniquement, il est possible de connecter Episciences avec une AO locale à partir du moment où on a une URL pérenne et de l’OAI-PMH