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aoc:reunion-cio-leru-07032016

Réunion Chief Information officers LERU, Leyde 7-8 mars 2016

BU Leyde : 8 bibliothèques. Hausse des prêts, nombre important de visiteurs internationaux. Equipe spécialisée pour le TDM, pour les données, pour créer des environnements virtuels de recherche, pour faire des MOOCs, pour s'occuper de l'OA. Equipes constituées depuis 5 ans. 2016 : mise en place d'un centre for digital scholarship

Commission européenne : Open Science in Europe

Open Science : partager la connaissance le plus rapidement possible, et collaborer sur une échelle globale. Commission travaille sur un European Open Science Monitor. Un groupe d’experts travaille aussi sur l’élaboration de métriques alternatives.

Enjeux sur lesquels la Commission travaille/va travailler avec des groupes d'experts:

  • FAIR (findable, accessible, interoperable, reusable) data scharing : principe par défaut pour toute recherche financée
  • European Open Science Cloud : utilisation du cloud par tous les chercheurs sans quitter leur bureau
  • Altmetrics
  • Nouveaux modèles économiques pour la communication scientifique : toutes les publications peer reviewed doivent être en OA
  • Récompenses : l’évaluation de la carrière des chercheurs doit tenir compte des activités d’open science.

Les groupes d’experts sont des groupes techniques, et non politiques : rôle d’expertise et d’analyse technique pour les groupes politiques.
Nécessité d’expérimenter sur la question de la récompense car les chercheurs ne sont pas forcément favorables à une évolution des modalités d’évaluation. Avoir des auteurs multiples permet de récompenser les personnes qui ont participé aux protocoles, etc, et qui sinon n’auraient aucune récompense.

Printemps 2016 : concrétisation des actions. En cours : call for expression of interest : open science policy platform (LERU a répondu).

4-5 avril 2016 : conférence Open Science

La Policy platform permettra des échanges avec la Commission, et permettra de faire remonter des sujets à la Commission.

Paul Ayris : Open Science Cloud

Les travaux du groupe de travail sur Open Science Cloud ont été inspirés par le fonctionnement d’Internet. Le rapport sera publié lors de la Conférence Open Science en avril.

Avoir une gouvernance souple et minimale, et une grande liberté pour implémenter : avoir peu d’obstacles permet une grande créativité. OSC : c'est plus qu’une collection de plateformes. C’est un concept plutôt qu’un objet physique : c’est de l’expertise humaine, des ressources, des standards, des bonnes pratiques.

Défis :

  • Les défis sont plus sociaux et culturels que techniques : changer les habitudes des chercheurs
  • Faire attention aux données complexes et aux analyses qui transcendent les disciplines
  • Le système de financement et d’évaluation dans la science est archaïque ⇒ importance du travail mené par le groupe d’experts de la Commission européenne sur les Altmetrics
  • Les briques majeures du cloud existent déjà, mais il y a une fragmentation entre les 28 Etats membres

Pré-requis :

  • Développer de nouveaux modes de communication scientifique
  • Récompenser les chercheurs qui partagent leurs données
  • Avoir des financements pérennes pour les infrastructures
  • Former des experts de données, et améliorer leurs perspectives de carrière
  • Suivre les principes de FAIR (cf ci-dessus)
  • Automatiser le traitement des données

Recommandations :

  • Faire valider le rapport par les Etats membres
  • Utiliser et développer ce qui existe déjà plutôt que construire quelque chose de nouveau, quand c’est possible
  • Fonctionner comme l’Internet
  • Donner des lignes directrices seulement quand c’est nécessaire
  • Définir des règles d’engagement pour participer formellement au cloud
  • Pour passer à l’implémentation : avoir un livre blanc, approuvé par la Commission
  • Concentrer les moyens pour localiser et développer l’expertise sur les données
  • Rendre obligatoire la gestion des données selon les bonnes pratiques pour les projets

Groupe de travail va continuer jusqu’à l’été 2016.

Difficultés posées par la formation d’experts : il n’existe pas de curriculum, de diplôme pour l’instant, on ne sait pas qui pourrait former, et qui pourrait assurer ce nouveau métier (bibliothécaire ? informaticien ? autre ?) ⇒ le rapport parle d’un nouveau métier, à créer.

Idée pour les prochaines réunions CIO : partage d’idées et de bonnes pratiques sur les changements des habitudes des chercheurs.

Ron Dekker : la présidence néerlandaise de l'UE

Open Science Conférence avril 2016

Plan d’action :

  • Se connecter avec les conclusions du Conseil européen
  • Se connecter avec l’agenda European Open Science
  • Travailler sur des actions concrètes
  • Le plan d’action doit être adopté par les Etats membres, les associations professionnelles, la Commission… : tous les acteurs concernés

Axes du plan d’action :

  • La récompense et l'évaluation doivent inclure l’impact de la science sur la société, de manière large
  • Meilleure garantie de qualité dans les systèmes d’évaluation et de soumission
  • Support législatif pour le TDM
  • Améliorer la compliance avec H2020 et avec les programmes nationaux
  • Faciliter l’utilisation des licences
  • Mettre en place un standard international pour la citation des données
  • Mettre en place les principes FAIR, et sécuriser les données
  • Mettre en place une e-infrastructure fédérée
  • Rendre « invisibles » les questions de propriété intellectuelle
  • Implémenter les DMP : travailler sur un « cœur de DMP », avoir des différences dans les disciplines
  • Récompenser les chercheurs pour le partage de leurs données
  • Principe : toute nouvelle publication à partir de 2020 doit être en OA
  • Principes de l’OA : transparence des coûts, transparence du processus de recherche…
  • Data as a Commons : quand on est financé par des fonds publics, on n’est pas le propriétaire des données, les données sont un bien commun
  • Avoir un monitoring efficace
  • Les financeurs publics de la recherche doivent avoir un OA Plan
  • Former les chercheurs et les personnels
  • Trouver et former les nouveaux utilisateurs (ex : enseignants, secteur économique…)
  • Promouvoir la bonne compréhension de ce qu’est l’ouverture des données de recherche

Big deals

  • UK : la négociation avec Elsevier vient de démarrer. Le deal actuel se termine fin 2016. Un groupe de travail de bibliothécaires travaille avec le JISC. Refus de signer un contrat avec clause de confidentialité : JISC demande à ce qu’une clause soit incluse dans la licence qui autorise à divulguer les informations si quelqu’un en fait la demande au nom de la loi sur la Freedom of Information. Cette divulgation d’informations a permis de relancer le débat sur le fait que les souscriptions sont basées sur le chiffre d'affaires historique ⇒trouver un modèle plus équitable. Négociation d’un taux de change fixe £/€. Volonté d'aboutir à un offsetting deal, qui déduit inclut les APC de l'hybride dans le montant des abonnements ou qui les déduit (cf Pays-Bas).

Deux négociations en cours : une avec Elsevier, une autre interne aux universités pour définir la répartition des coûts.

Elsevier a tenté de vendre un big deal encore plus big qui incluait tous les produits Elsevier (Scopus…). Réflexion en cours pour continuer à avoir accès au contenu du précédent deal même s'il y a des désabonnements. Les bibliothèques britanniques sont désormais autorisées par la loi à mettre en place des services de fourniture de documents. Les BU ont mis des Présidents d'universités dans l’équipe de négociateurs : soutien !

  • Pays-Bas : Elsevier n’a pas reconnu que le deal signé fin 2015 s’agissait d’un offsetting deal, mais affirme qu'il s'agit d’un pilote ⇒ Elsevier veut éviter de créer un précédent qui puisse être utilisé par d’autres pays.

Critères du nouveau modèle pour tous les deals (pas seulement Elsevier) : FTE étudiants, dépenses de recherche, nombre d’articles publiés. A conduit à une hausse des coûts pour les universités médicales, les universités techniques paient moins.
Problèmes : Elsevier refuse d’utiliser des contrats de cessions de droits non exclusives pour les articles en OA (veulent CC-BY après cession exclusive !) ; problème de protection des données ; problème avec le TDM

  • Suède : De Gruyter a voulu imposer une hausse de 25% donc pas de négociation nationale.
  • LERU statement “Christmas is over”: un peu moins de 10 000 signatures. La pétition a été remise à la présidence néerlandaise de l’UE. Discussions avec l’UE sur l’organisation d’un mini sommet sur les business models avec des acteurs de la recherche et des éditeurs
  • Berlin model (Société Max Planck) :

Volonté de changer de modèle. Discussions informelles entre Max Planck et LERU : le Max Planck souhaite connaître la position de la LERU.
☞Avis des CIO pour le Board of Directors de la LERU : encore besoin de travail ! La contribution du Max Planck est intéressante et utile au débat, mais est-elle réaliste ? Problème : les éditeurs commerciaux sont-ils prêts à jouer le jeu et à adopter des critères rationnels ? Une discussion au niveau mondial est nécessaire, au moins avec les USA.

Alea Lopez : réforme du droit d'auteur

la LERU veut inclure les usages commerciaux et non commerciaux dans l’exception au copyright pour TDM.

Peut-être une proposition législative de la Commission en juin 2016. Pour l’instant : seulement des rapports, des prises de position, mais pas de texte législatif.

La Commission est assez floue (parle d’exception, mais pas d’obligation d’exception ; de limitations ; de la nécessité d’évaluer la faisabilité et l’impact etc).

Au Parlement : très bonnes intentions dans le rapport de Julia Reda, mais les compromis politique ont conduit à une prise de position seulement en faveur des usages non commerciaux et à des demandes d’évaluations précises et d'études d’impact. Le Groupe Parti Populaire européen considère que la demande d’exception n’est pas justifiée ! (group position paper).

Digital Single Market Act approuvé par le Parlement en plénière le 19/01/2016 stipule que l'exception nécessite des études d’impact.

Communication Commission européenne 09/12/2015 : ouvre la porte à exception, mais pas l'exception n'est pas mentionnée de manière explicite et elle serait limitée aux public interest organisations.

la LERU a signé la déclaration de La Haye. Il faut faire du lobbying auprès des parlementaires.

Voir avec l’université si on peut discuter avec des parlementaires (NB : transmis à Jérôme Castle, chargé de mission LERU au cabinet Unistra). Plus grosse difficulté : étendre l’exception aux usages commerciaux. Alea est en train de préparer un document-cadre avec des exemples, qui pourra être utilisé lors d'échanges avec des parlementaires.

aoc/reunion-cio-leru-07032016.txt · Dernière modification: 2016/03/23 19:08 par Adeline Rege