Chimiste français né et mort à Strasbourg, qui réussit la première synthèse de la molécule de base de l'aspirine, l'acide acétylsalicylique, avec le succès durable qu'on lui connaît
Après avoir été élève au Gymnase à Strasbourg, Charles Gerhardt fréquente le Polytechnicum de Karlsruhe (1831-1833) puis l'Ecole de commerce de Leipzig (1833-1834) où il travaille chez le chimiste Otto Erdmann si bien qu'avant l'âge de 18 ans il publie un mémoire de chimie qui attire l'attention du célèbre chimiste allemand Liebig (Uber die Formeln der Silikate).
A cause d'un différend avec son père qui aurait souhaité le voir développer les applications pratiques de chimie industrielle dans l'usine familiale de Hangenbieten, il séjourne longuement hors d'Alsace : à Giessen en Allemagne comme assistant du professeur de chimie Liebig (dont il traduit le Traité de chimie organique), à Paris au laboratoire de Chevreul au Jardin des plantes où il obtient en 1841 sa thèse de docteur ès-sciences sur l'hellénine, à Montpellier où il déplore le manque de moyens ce qui le décide à retourner sur Paris où il fonde en 1848 une Ecole de chimie pratique privée.
Après avoir refusé une des trois chaires de chimie de l'Ecole Polytechnique de Zurich nouvellement créée, il revient dans sa ville natale en 1855 nommé dans les deux chaires de chimie devenues vacantes à la Faculté des Sciences et à l'Ecole de Pharmacie de Strasbourg suite au départ de Pasteur. Il décède subitement en 1856 d'une péritonite aigüe.