Médecin botaniste flamand
Né à Arras en 1525, Charles de L'Écluse commence par étudier le droit à l'université de Louvain. Dès 1549, il choisit de se rendre à Montpellier pour étudier la médecine. Il suit les cours de botanique de Guillaume Rondelet et devient son secrétaire pendant trois ans.
En 1557, il traduit en français l'herbier de Rembert Dodoens intitulé Histoire des plantes.
Après avoir effectué de nombreux voyages et passé différents séjours dans plusieurs ville d'Europe, il est nommé en 1573 médecin de cour à Vienne par l'Empereur Maximilien II, ainsi que responsable du jardin impérial. Grâce à cette protection et pendant 14 ans, il peut parcourir l'Europe et collecter, observer, rassembler des spécimens de végétaux en provenance parfois d'au-delà les mers : il est à l'origine de l'introduction de la tulipe et de la pomme de terre.
En 1576, il fait paraître Une flore d'Espagne comprenant des descriptions des plantes de ses régions. En 1583, Il fait publier Descriptions des plantes d'Autriche et de ses régions voisines.
En 1587, de retour aux Pays-Bas il fonde le jardin botanique de l'Université de Leyde, un des premiers en Europe. Il y cultive des plantes rares qui proviennent du sud de l'Europe.
En 1593, il obtient le poste de professeur de botanique à cette université.
L'Écluse publie en 1601 un traité intitulé Rarorium plantarum historia où il utilise une nomenclature spécifique pour chaque plante et met au point un classement scientifique propre à la botanique : les végétaux y sont regroupés par affinité et les observations très précises. De nouvelles espèces comme le marronnier et le jasmin sont présentées et décrites pour la première fois. Plus de mille gravures ornent l'ouvrage.
Leyde est une ville portuaire qui lui permet d'obtenir grâce aux vaisseaux débarquant aux Pays-Bas de nouvelles espèces de plantes et d'animaux en provenance de pays proches ou lointains. Il découvre ainsi des spécimens rares comme le perroquet maillé, l'ibis rouge et le manchot de Magellan. Il publie en 1605 un ouvrage intitulé Exoticorum libri decem, dans lequel il décrit toutes les espèces exotiques animales et végétales qu'il a ainsi pu observer. Il meurt à Leyde en 1609.
exemplaire coté H 130 322 disponible en version numérisée
exemplaire coté HR 10 001 disponible en version numérisée