Capitaine-commandant d'artillerie, ancien élève de l'Ecole polytechnique et membre de plusieurs académies royales et sociétés savantes
Bibliographie de A. Mutel tirée de : Une histoire de l'orchidologie française de M. Pierre Jacquet (membre de la Société française d'orchidophilie), page 98 :
« Intéressons nous maintenant à Auguste Pierre Victor Mutel, qui naît à Arras en 1795 et qui fait de brillantes études. Il entre à l'Ecole Polytechnique et opte pour l'artillerie à la sortie. Passionné de botanique, dès qu'il est en poste à Grenoble, il explore le Dauphiné, la Savoie et le Jura. Il publie, en 1830, sa « Flore du Dauphiné » que l'on peut encore consulter avec profit, mais il est surtout apprécié pour sa « Flore française » (1833-1838). Il raconte dans sa préface : « Ce fut en 1823, peu de temps après mon arrivée à Grenoble que je commençai à recueillir quelques plantes dans mes promenades, ce qui m'inspira peu après le désir de les connaître et par la suite le goût de la botanique ». Dans ses ouvrages, on rencontre déjà 49 Orchidées et notamment, clairement identifiées, ce qui n'était pas le cas auparavant, les quatre Ophrys classiques : O.apifera, fuciflora, insectifera, sphegodes. Nommé gouverneur militaire au Havre, une maladie l'emporte en 1847, à l'âge de 52 ans. Schultz lui a dédié Phelypaea mutelii (Orobanchées). Mutel est également présent en orchidologie par ses deux « Mémoires sur les Orchidées » (1838-1842). Ayant longtemps herborisé en Algérie et en Corse, nous lui devons la découverte d'Orchis mascula subsp. speciosa Mutel (Orchis signifera Vest.), dont l'aire de répartition est encore mal connue, ainsi que ses différences avec Orchis mascula subsp. acutiflora (Koch) Quentin. Son Ophrys pectus décrit en 1833 dans « Observations sur les espèces du genre Ophrys recueillies à Bône » est maintenant rapporté à Ophrys pallida Rafinesque, du groupe Ophrys fusca, et n'existe pas en France. »