Robert Mac-Pherson est considéré comme un des plus grands photographes d'architecture au XIXème siècle. Originaire des Highlands, il entreprend entre 1831 et 1835 des études de médecine à Edimbourg qui restent inachevées. En 1840 il part pour Rome pour des raisons de santé et s'y adonne au commerce d'antiquités. En 1846 il acquiert la “Mise au Tombeau” de Michel Ange qu'il revend en 1868 à la National Gallery.
C'est en 1851 qu'il se lance dans la photographie. Jusqu'en 1856 il utilise d'abord la technique du négatif sur verre à l'albumine puis celle combinant l'albumine au collodion. Il publie son premier catalogue en 1858, intitulé Macpherson's Photographs Rome et comprenant 163 vues de Rome et de ses environs. Ce catalogue est réédité d'abord en 1860 (augmenté de 28 vues) puis en 1863 (305 vues au total). Mac-Pherson a également reproduit les sculptures du Musée du Vatican (catalogues publiés en 1863 et en 1868) ainsi que celles du Musée du Capitole. Il photographie les sarcophages du Musée du Latran en 1871.
Mac-Pherson travaillait toujours avec des plaques négatives très grandes : 30 x 40 cm, 40 x 45,5 cm et 45 x 56 cm. Toutes ses photographies présentent deux types de format : ovale ou rectangulaire. Ses photographies sont considérées comme étant parmi les plus belles de celles qui ont été exécutées en Italie pendant cette période. Elles sont caractérisées par un rendu soigneux du jeu d'ombre et de lumière ainsi que par une atmosphère poétique.
Dans la collection de Strasbourg, seules trois photographies ont pu être attribuées à Robert Mac-Pherson par comparaison avec certaines de ses photographies qui ont été publiées dans des ouvrages spécialisés. Dans la liste de photographies qu'il a dressée dans son carnet de voyage concernant son séjour à Rome en 1859, Michaelis mentionne le nom de Mac Pherson pour 3 photographies : “Tivoli, Cascatelle e Cascatine Mac-Pherson 1.00 “Cloaca Maxima Mac-Pherson 1.00 “Capitol u.d. Marmorata aus Mac-Pherson 1.00 Seule la photographie des cascades de Tivoli a pu être identifiée dans la collection strasbourgeoise. Les deux autres sont perdues. Les deux autres photographies attribuées à Mac Pherson et appartenant à la collection strasbourgeoise ne figurent pas sur cette liste. Elles ont dû être acquises plus tard, lors du second séjour de Michaelis à Rome aux mois de janvier et de février 1861.
Bibliographie : P. Becchetti - C. Pietrangeli, Un inglese fotografo a Roma. Robert Mac-Pherson. Rome, 1987.
Source : Le fonds de photographies anciennes de l'Institut d'archéologie classique de Strasbourg (Fonds Michaelis), Volume II, Catalogue. Thèse de doctorat de Gabrielle Feyler-Wilms, sous la direction de Gérard Siebert, Université des Sciences Humaines de Strasbourg, Centre de recherche sur le Proche-Orient et la Grèce antiques, janvier 1993