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Il s'agit du premier photographe professionnel d'Athènes. Né à Smyrne en 1810 il a étudié la peinture à Rome. A partir de 1842 il enseigne la calligraphie à l'Académie des Beaux-Arts d'Athènes. C'est le daguerréotypiste français Perraud, qui, de passage à Athènes entre 1846 et 1847 lui aurait appris les rudiments du daguerréotype et lui aurait vendu du matériel photographique.
Margaritis commence d'abord à vendre ses photographies dans le magasin de lithographies de son frère rue Ermou puis en 1853 il ouvre son propre atelier place Klafthomas. Selon Gary Edwards jusqu'à la fin des années 1850 il pratique la technique du calotype et au début des années 1860 celle du négatif sur verre ; dans ce cas les épreuves peuvent être tirées soit sur du papier salé soit sur du papier albuminé. Très souvent ces photographies d'après négatif sur verre comportent des traces de coulures du collodion qui sont caractéristiques de Margaritis. Il signe ses photographies les plus anciennes à l'aide d'un timbre sec ovale comportant son nom à l'intérieur.
Les photographies qui dans la collection strasbourgeoise ont pu être attribuées à Margaritis ont été acquises par Michaelis au cours de son voyage en Grèce en 1860. Elles témoignent des premiers essais de Margaritis quand il a utilisé la technique du négatif sur verre au collodion. Ces essais pourraient avoir eu lieu plus tôt que ne le pense Gary Edwards. En effet, les photographies de Strasbourg semblent avoir été exécutées au cours des années 1850. L'une d'entre elles pourrait même dater de 1854 ou d'avant.
Bibliographie : G. Edwards, Foreign photographers in Greece in the nineteenth Century, article dactylographié, 1986.
Cat. expo : Athens 1839-1900, a photographic record, Athènes, Benaki Museum, 1985 p. 207.
Cat. expo : Das Land der Griechen mit der Seele suchen : Photographien des 19 und 2JQ Jahrhunderts. Cologne, Römisch-Germanischen Museum, 1990.
Source : Le fonds de photographies anciennes de l'Institut d'archéologie classique de Strasbourg (Fonds Michaelis), Volume II, Catalogue. Thèse de doctorat de Gabrielle Feyler-Wilms, sous la direction de Gérard Siebert, Université des Sciences Humaines de Strasbourg, Centre de recherche sur le Proche-Orient et la Grèce antiques, janvier 1993
