D'origine écossaise, James Robertson travaille d'abord comme graveur de camées. Au cours des années 1840 il part pour Constantinople où il devient directeur et graveur en chef de l'Hôtel de la Monnaie. Au début des années 1850 il s'associe avec un italien nommé Felice Beato pour faire de la photographie.
Ensemble ils effectuent plusieurs missions photographiques à Malte (1850), Constantinople (1853), Athènes (1854), en Egypte, en Palestine et en Inde (1857). Robertson a d'abord utilisé la technique du calotype ou du négatif papier. Les épreuves sont tirées sur papier salé et peuvent comporter ou non une signature à l'encre noire.
Au milieu du XIXème siècle, Robertson change de technique et adopte celle du négatif sur verre avec des épreuves positives tirées sur papier albuminé. D'après Gary Edwards, les négatifs exécutés en Grèce datent de 1854. La plupart seraient des négatifs papier, les autres, des négatifs sur verre comportant une signature dans le négatif et quelquefois le numéro et le titre de la photographie. Certains de ces négatifs sur verre ont été retirés entre 1855 et 1860.
Les quelques photographies de James Robertson présentes dans la collection strasbourgeoise ont été acquises par Michaelis lors de son séjour en Grèce en 1860. Il s'agit d'épreuves d'après des négatifs sur verre et qui pourraient avoir été tirées soit en 1854 soit entre 1855 et 1860.
Bibliographie : G. Edwards, Foreign Photographers in Greece in the Nineteenth Century, article dactylographié, Paris, 1986.
G. Edwards, Photographs of Greece in the Musée d'Orsay's Album of the Duc de Chartres, article dactylographié, Paris, 1988.
Source : Le fonds de photographies anciennes de l'Institut d'archéologie classique de Strasbourg (Fonds Michaelis), Volume II, Catalogue. Thèse de doctorat de Gabrielle Feyler-Wilms, sous la direction de Gérard Siebert, Université des Sciences Humaines de Strasbourg, Centre de recherche sur le Proche-Orient et la Grèce antiques, janvier 1993